Augmenter la dépense publique
Beaucoup de politiciens, notamment ceux qui sont payés par les banquiers, pensent qu’il faut baisser la dépense publique. C’est exactement le contraire qu’il faut faire. Il faut augmenter recettes publiques et dépenses publiques. En France par exemple, la dépense publique s’élève à 57% du PIB dont 4% de déficit budgétaire. Pour arriver à l’équilibre, il faudrait que la recette publique dépasse les 57% du PIB. L’objectif d’économistes non corrompus devrait donc être d’augmenter la recette publique et non de la diminuer. Il faudrait aussi augmenter la dépense publique et les recettes qui vont avec pour relancer l’activité et améliorer les services publics.
Les recettes publiques ce sont les prélèvements obligatoires plus les autres recettes de l’Etat et des collectivités publiques. La dépense publique c’est la recette publique plus le déficit budgétaire. Il est souhaitable que pour éviter le surendettement, le déficit budgétaire soit réduit ou se transforme en excédent et que donc, les recettes publiques égalent ou dépassent les dépenses publiques.
Pourquoi la dépense publique augmente-t-elle dans la plupart des pays développés ? Principalement en raison du vieillissement de la population, qui induit des dépenses de retraite et de santé importants. Rêver de revenir à des dépenses publiques du niveau de celles des années 50 ou de celles qui prévalent dans un tiers monde plus jeune, relève du fantasme le plus inepte. Avec le vieillissement de la population, les dépenses publiques vont augmenter et toute une économie à base de soins pour personnes âgées et développement des services de santé va se développer.
Comme il faut aussi rembourser l’endettement qui é été généré par des années de baisses d’impôts, qui ont eu pour résultat d’appauvrir l’Etat pour enrichir les nantis, une hausse des recettes publiques, soit les prélèvements obligatoires et les revenus de l’Etat et des collectivités publiques, s’impose absolument. Monter cette recette publique à 70% du PIB, paraît un objectif raisonnable. Le bon gestionnaire augmente les recettes publiques, et augmente l’activité de l’Etat, et notamment le financement de la recherche, du logement social, des transports en commun et de la redistribution. Cette redistribution peut avoir lieu sous forme de hausse du RSA, de l’allocation logement, des allocations familiales pour les pauvres, du minimum vieillesse, du salaire des fonctionnaires. La hausse des dépenses publiques induit une regain de croissance, d’emploi et de rentrées fiscales dues à l’activité.
Pour être efficaces, il faut que les prélèvements obligatoires se concentrent sur les riches et les grandes entreprises, et non sur les pauvres comme ça se fait depuis une trentaine d’années. Lorsqu’on fait payer les pauvres, on limite leur capacité à consommer. Par contre quand on fait payer les riches, on limite leur propension à spéculer et on permet aux pauvres de consommer.
Quand on crée une CSG non progressive et qu’on baisse les taux d’imposition des riches, on fait payer les classes pauvres et moyennes. On génère de la récession immédiate ou différée. Le taux d’impôt sur le bénéfice des sociétés qui se montait à 50% à l’époque de Jospin s’élève actuellement à 33%, sans compter les nombreuses niches fiscales dont bénéficient les grandes entreprises.
Une hausse des recettes publiques à 70% du PIB avec léger excédent budgétaire permettra donc
1 De se désendetter.
2 De redistribuer.
3 De lancer des grands projets.
Par contre, le maintient des recettes publiques à un taux trop faible générera déficit, endettement et récession. C’est une option à éviter absolument. Pour combattre le déficit dû à la faiblesse des recettes publiques, des politiques récessives à base d’économies sont mises en place. Ces politiques, mises en œuvre actuellement en Europe génèrent récession et chômage. Si par contre ces économies ne sont pas faites, l’endettement augmente, et le pays se retrouve dans une situation de quasi faillite comme cela s’est passé en Grèce. La seule solution est d’augmenter les recettes publiques, et notamment l’impôt sur les riches et les grandes entreprises. Les pays qui ne prennent pas ces mesures ne sortiront jamais de la crise.
La reference concernant le sujet, on en redemande merci.
C’est moi la référence.
Les privilégiés nous volent 300 milliards par ans. Personne ne peut leur demander de payer ce qu’ils doivent : ils sont protégés par le Mind Control.
https://www.alternatives-economiques.fr/jean-gadrey/lassistanat-riches-coute-un-pognon-de-dingue/00085130